Actualité
Par ordre chronologique inverse, la plus récente en haut
Myriam Kridi avait une "vision culturelle
affirmée" pouvait-on lire dans le 24 Heures
du 9 mars, qui annonçait la démission de la
directrice du Festival de la Cité. C'était
pour dire à mots couverts qu'elle avait fait
l'unanimité contre elle en imposant aux
Lausannois un style de festival qui n'était
pas le leur.
Elle n'avait pas compris que les Vaudois
étaient attachés à leur festival, qui avait
toujours été pour eux l'occasion de s'enculturer
dans le centre historique du canton. C'était
une communion bon-enfant, où on était sûr de
rencontrer des amis devant les mêmes genres
de spectacles, années après années.
La Franco-genevoise n'avait pas compris que
le Festival de la Cité était plus qu'un
simple festival pour les Vaudois. C'était le
signal que l'été arrivait et qu'il fallait
se diriger vers la Cité, la partie
historique de Lausanne, afin d'y faire
communier histoire, culture et amis.
Elle avait voulu faire "grand" en dispersant
les spectacles dans toute la ville et en
engageant à grand frais des artistes
internationaux alors que les nôtres manquent
de scènes. Et le pompon avait été
l'élimination totale du jazz alors qu'il
avait été à l'origine du festival !
J'espère maintenant que la Municipalité
engagera un(e) directeur(trice) qui aura
certes des idées, mais aussi le respect des
goûts et de la culture historique des
Lausannois. Pour montrer qu'il était
possible à peu de frais de faire monter les
autochtones et les touristes de passage à la
Cité, une petite équipe avait organisé un
modeste festival "In-Cité" concurrent.
J'avais été moi-même plaider la cause d'une
fête de la culture modeste et locale devant
des représentants de la Municipalité et du
Conseil communal. Peine perdue, nous
n'avions pas été entendus.
Nous ne demandions pourtant pas la lune, mais qu'on nous rende notre petit festival culturel local où nous avions tant de plaisir à nous retrouver, années après années. Pour le business et les touristes il y a Montreux, pour le gigantisme et la fête il y a Paléo, et pour la foire il y a partout des fêtes de la bière. Ne mélangeons pas tout et laissez-nous notre modeste fête de la culture que nous aimons tant ! Small is beautiful ! Michel Vonlanthen
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